DES CRETINS A LA TETE DE L'EUROPE?
Dans un article paru dans la Stampa, Barbara Spinelli se livre à un joli réquisitoire contre les dirigeants de l'Union Européenne.
Vous pouvez lire l'intégralité de cet article, également publié dans COURRIER INTERNATIONAL, à l'adresse suivante:
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/252481-tirons-les-lecons-de-cette-crise
Elle attaque fort, comme j'aime:
" La force qu’exerce la stupidité dans la vie de États européens et dans celle de l’Union européenne est impressionnante".
Sa critique porte essentiellement sur les réactions absurdes des dirigeants européens après la crise commencée en 2007, et leur incapacité à bloquer les attaques contre l'euro et les économies européennes.
Les solutions ne sont pas technocratiques ; elles sont politiques. Barbara SPINELLI stigmatise les égoïsmes qui se sont réveillés et appelle, pour faire face à la crise, à plus d'union et plus de transferts de souveraineté.
Elle écrit ainsi:
"Économiquement l’Europe est en meilleure santé que les Etats-Unis. Mais ceux-ci ne meurent pas parce qu’ils sont un système politique fédéral, donc un sujet visible. Derrière l’euro, il y a une armure, et dans l’armure un chevalier inexistant."
Malheureusement, ces transferts de souveraineté sont bloqués par les états, en particulier les anglais et les allemands.
Barbara SPINELLI a raison. On est mal barrés!
L'Europe s'est montrée, singulièrement depuis 6 mois, un gros machin tout mou, tout con, incapable de résister à la nuée des suceurs de pognons qui lui tournent autour et la piquent.
Et c'est l'occasion de se plonger dans le Petit Livre Orange.
Que dit-il sur l'Europe? Eh bien je suis allé voir en 6-1 (on dirait des citations bibliques, mes références...) et voici (je n'ai mis que les propositions les plus en rapport avec le sujet du jour, car c'est très long et détaillé):
nous voulons :
(...)
- une élection du Président de l’Union au suffrage universel par
les citoyens de l'Europe et une élection du Parlement européen sur
une circonscription paneuropéenne.
Une gouvernance européenne au service de la croissance
Nous proposons de créer un Conseil de la politique économique
de la zone euro dont le rôle serait d’exercer une coordination de la
politique économique et budgétaire et de dialoguer avec la BCE. Ce Conseil
agirait avec des instruments d’action nouveaux comme une ligne de
crédit adossée à la BCE, une sorte de Fonds Monétaire Européen, qui
pourrait venir en aide à des pays défaillants au sein de l’Union, ou encore
une agence européenne d’émission de la dette publique pour réaliser
de nouveaux emprunts européens.
Dans le même esprit, la mise en place d’un véritable budget européen
(financé par des ressources propres sans augmentation de la pression
fiscale nationale), qui puisse notamment servir d’instrument de politique budgétaire
contracyclique, doit être effective.
(...)
nous proposons d’oeuvrer pour :
- doter l’Union Européenne d’une autorité de supervision unique
pour les banques, les assurances et les marchés financiers ;
- réguler les hedge funds et revenir à un encadrement des
marchés à terme y compris les matières premières. En limiter l’intervention aux
acteurs physiques et commerciaux et exclure les acteurs purement financiers.
- séparer les banques de dépôts et les établissements financiers et
spéculatifs ;
- supprimer les paradis fiscaux avec un calendrier contraignant ;
- pour encourager le comportement responsable des grandes entreprises,
introduire une norme comptable fondée sur la responsabilité
sociale et environnementale pour les grandes entreprises et réalisée
par des agences indépendantes ;
- taxer les transactions purement spéculatives et pour cela mettre
en place la taxe Tobin ;
- considérer les bourses et les chambres de compensation comme des services
publics et envisager la création d’une bourse européenne.
Eh bien, vous savez quoi, les amis? Si hier soir j'étais un peu réservé, ce soir, je suis fier de ce programme!
MANDARINE MECANIQUE