LE YUAN CHARTRAIN

Publié le par Blogmasters MoDem 28

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Les Collectivités locales détiennent 18 milliards d’emprunts toxiques ! Leur banque Dexia a quasiment fait faillite. Et les banques traditionnelles, soumises à de nouvelles règles prudentielles, ne veulent plus ou ne peuvent plus prêter aux Collectivités Territoriales.

Pourtant, les collectivités ont besoin chaque année de 18 milliards de prêts pour financer leurs investissements.

Face à l’assèchement du crédit aux collectivités, une enveloppe de 5 milliards d’euros a été débloquée en urgence par l’Etat en février dernier. Un cache misère ! Les tensions sont donc grandes sur les territoires. Alors, on cherche des sources de financement alternatives.

La Chine ! nous dit en substance le maire de Chartres. La Chine veut bien nous prêter…C’est une folie.

La Chine est avant toute chose ce qu’elle n’a jamais cessé d’être au cours des millénaires, malgré un passage à vide de deux siècles qui s’est terminé à la mort de Mao. La Chine est un Empire. Elle se comporte essentiellement en puissance impérialiste.

Croit-on qu’elle viendrait au secours du crédit en Europe par amour de l’Occident ? Ou par simple volonté de placer en lieu sûr ses liquidités ? Croit-on que quelques nababs chinois se sont pris de passion pour la Cathédrale de Chartres, à l’ombre de laquelle officie un si extraordinaire timonier local ? Pas du tout.

Lénine a écrit que les capitalistes vendront la corde pour les pendre. Il avait tort. Ils ne la vendront pas, ils l’achèteront, de même qu’en Chine on facture aux familles les balles qui ont servi à exécuter les condamnés à mort.

Le prix à payer pour cet argent si facile en apparence représente un coût inacceptable. Il s’agit uniquement de ficeler l’Europe dans un filet de dettes, pour un motif d’abord politique : nous serrer comme des rôtis avant cuisson.

Et il s’agit encore de contraindre les collectivités territoriales à se fournir en Chine : « je te prête l’argent pour construire un Palais à ta mesure car tu es un grand homme, et en contrepartie, tu emploieras des matériaux venus de Chine, mis en œuvre par des travailleurs chinois ».

Bref, le coût de ces prêts ira au-delà des intérêts financiers : demain, il faudra faire entrer des intérêts chinois dans nos structures locales et les bénéfices repartiront là-bas.

 Ce sont aux Etats d’organiser le recyclage de capitaux mondiaux. Pas aux collectivités locales françaises. Et ne croyez pas ceux qui vous disent que ce n’est pas dangereux : ce sont les mêmes qui ont signé les emprunts toxiques.

  

Josette Morin-Berenfeld, Eric Chevée

modem-chartres@orange.fr

 www.modem28.com

Publié dans Chartres

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